Prosodie, métrique Le poème de Verlaine est composé d'une alternance régulière de vers de 5, 5 et 2 syllabes. C'est la structure métrique que Brassens adoptera pour Le vin ! [contact auteur : Alexandre P.] - [compléter cette analyse]
Aigrefin Peut-être de l'ancien français "agrifer", prendre avec les griffes = escroc, "chevalier d'industrie". Dictionnaire Etymologique Larousse [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
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Variante Brassens modifie le texte de Verlaine en "le masque", ce qui a pour effet de présenter cet objet comme attribut naturel du personnage et de focaliser l'attention sur les yeux. [contact auteur : Mathieu Rasoli] - [compléter cette analyse]
Do mi sol mi fa Brassens a mis en musique le poème en suivant les instructions : le premier vers de chaque strophe est chanté sur ces notes (le vers "do mi sol mi fa", en revanche, ne l'est pas) [contact auteur : Julien U.] - [compléter cette analyse]
Syntaxe chantée A noter que la mise en musique empêche l'enjambement unissant "et danse" au reste des occupations des personnages et suggère que c'est Colombine elle-même qui danse, au moins à première écoute. [contact auteur : Mathieu Rasoli] - [compléter cette analyse]
Appâts ou appas ? Les appâts sont ceux que vous accrochez à votre hameçon pour attirer les poissons.
Les appas sont ceux qu'une dame cache dans son corsage (entre autres), tout en s'assurant qu'ils restent bien en évidence. Aujourd'hui, on parlerait plutôt de ses "charmes". [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Coupure ! Ici prend place un intermède musical : la même musique que dans les couplets précédents, mais sans les mots ; ces mots figurent bien dans le poème de Verlaine, que Brassens coupe ici curieusement. La suppression fait de l’interrogation indirecte de la dernière strophe une assertion ; chez Verlaine :
Eux ils vont toujours !
Fatidique cours
Des astres,
Oh ! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres
L’implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes ?
Coupure Voilà qui est très intéressant. GB ne s'est jamais gêné pour introduire des variantes dans les textes des poètes qu'il a chantés (Voir Brassens, Poèmes & Chansons, Editions Musicales 57, 1973), allant, comme ici ou dans La prière de Francis Jammes, jusqu'à sabrer des strophes entières.
On peut suggérer l'explication suivante : le "format" chanson est différent du "format" poème. Un poème peut faire plusieurs pages. De plus, certaines tournures sont difficiles à faire passer devant un public à l'aide d'une guitare, surtout quand elles ont un siècle d'existence ou plus (voir Villon). GB, comme d'ailleurs Léo Ferré quand il chantait Aragon, ont pris la liberté d'adapter à leur "art" celui de quelqu'un qui n'avait pas forcément écrit pour être chanté.
Au risque de modifier assez radicalement la signification du poème. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément L'argument de l'adaptation au format spécifique de la chanson est tout à fait pertinent, notamment pour La prière ou lorsque Ferré met en musique Aragon ou Rutebeuf, mais ne tient pas ici où un intermède musical prend la place du texte. Ou plutôt il s'agit d'une adaptation de contenu et non de forme : de même qu'il coupe la dernière strophe du poème d'Aragon Il n'y a pas d'amour heureux, Brassens préfère ici occulter la métaphore de la course cosmique des personnages, pour recentrer le texte sur le petit peuple de Colombine, c'est-à-dire sur le jeu presque grivois avec les références enfantines auquel s'adonne Verlaine. [contact auteur : Mathieu Rasoli]
Ambiguïté certaine Pourquoi Colombine relève-t-elle ses jupes ? Pour marcher à son aise et conduire physiquement ses acolytes, certes. Peut-être pour leur offrir une initation sexuelle qui conduit les personnages sur la voie de l'amour d'ici-bas. Colombine serait alors à rapprocher de la figure de Vénus qui traverse l'oeuvre de Brassens. [contact auteur : Mathieu Rasoli] - [compléter cette analyse]