Antéchrist En théologie, l'Antéchrist est l'Ennemi du Christ qui, selon l'Apocalypse de St Jean, viendra prêcher une religion hostile au Christianisme un peu avant la fin du monde. Le Petit Robert [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Cracher à la figure Cf. St Marc, XV, 17-20. "Ils le revêtent de pourpre, puis, ayant tressé une couronne d'épines, ils la lui mettent. Et ils se mirent à le saluer : Salut, Roi des Juifs! Et ils lui frappaient la tête avec un roseau et ils lui crachaient dessus, et ils ployaient le genou devant lui pour lui rendre hommage. Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau de pourpre et lui rendirent ses vêtements." [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
L'alpiniste Brassens s'inscrit ici dans une tradition "burlesque" assez ancienne en fait.
Pour le XXe siècle, Genette cite et commente la « Passion considérée comme une course de côte » qu'Alfred Jarry publia dans Le Canard Sauvage le 11 avril 1903, où il recourait au vocabulaire des courses cyclistes pour narrer la Passion du Christ.
Burlesque Engendré par le décalage entre l'attitude noble du début du vers (accomplissement d'un devoir au mépris de l'insulte) et le caractère trivial du remonte-pente. [contact auteur : Vincent Barbier] - [compléter cette analyse]
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Bibine Cf. l'Évangile de St Marc, XV, 35-37, à la fin du récit de la Passion. "Certains dirent en l'entendant : Voilà qu'il appelle Élie! Quelqu'un courut tremper une éponge dans du vinaigre et, l'ayant mise au bout d'un roseau, il lui donnait à boire en disant: "Attendez voir si Élie va venir le descendre!" Or Jésus, jetant un grand cri, expira."
Le vinaigre en question était sans doute la piquette infâme que buvaient les soldats romains de service ce jour-là. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément Quelle ironie que de lier Dieu supposé tout puissant à l'ignorance de la marque de la piquette ! [contact auteur : Sophie F]
Burlesque A nouveau et comme dans toute la chanson, le comique provient du décalage :
- la couronne d'épine / la bibine
- les clous enfoncés / c'est très inconfortable [contact auteur : Gaël R.] - [compléter cette analyse]
L'enfant prodige Notez la référence à la parabole de l'enfant prodigue. Jésus n'ayant pas été prodigue, Brassens le considère ici prodige... prodigieux, miraculeux, quoi. [contact auteur : Gaël Sánchez Cano] - [compléter cette analyse]
Messie Pour mémoire, dans la théologie juive, le Messie est l'Envoyé de Dieu, l'Emmanuel, celui qui viendra délivrer le peuple d'Israël après avoir réalisé toutes les prophéties.
À ce jour, la seule vraie différence entre le Christianisme et le Judaïsme réside dans ce détail : les Chrétiens croient que Jésus était bien le Messie annoncé par les prophètes, alors que les Juifs l'attendent encore, et pensent que Jésus n'était qu'un prophète mineur. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Prophète Pour mémoire encore, le Coran, qui reconnaît Abraham, Moïse & C°, reconnaît aussi Jésus comme prophète (et comme fils de Marie mais pas comme fils de Dieu bien sûr) et lui fait dire : Je suis le serviteur de Dieu... Il m'a donné l'Évangile et m'a établi prophète.(Sourate 19, Marie.)
On se prend à rêver à la chanson que Brassens aurait pu faire sur ces trois religions qui n'ont cessé de s'étriper au cours de l'Histoire alors qu'elles ont les mêmes prophètes et le même fondement monothéiste. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément Cette ironie n'a pas échappé à Pierre Desproges, dont on appréciera la définition du Judaïsme dans son Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien-nantis}ri} : "Judaïsme: n. m. Religion des juifs, fondée sur la croyance en un Dieu unique, ce qui la distingue de la religion chrétienne, qui s'appuie sur la foi en un seul Dieu, et plus encore de la religion musulmane, résolument monothéiste." [contact auteur : Didier Bergeret]
Portée universelle Tout à fait exact selon la théologie chrétienne : Jésus, le Christ, étend le message de la Bible juive (qui, à l'époque était inouï parce qu'il annonçait un Dieu unique face à la multitude des dieux païens, Égyptiens, Grecs et Romains) à tous les peuples de la terre : "Allez et enseignez toutes les nations", dira Jésus à ses apôtres. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Le jeu en valait la chandelle Dans l'esprit, allusion au pari de Pascal pour l'aspect religieux ,et plus généralement à la notion d'espérance mathématique.
Voir Ma nuit chez Maud de Rohmer à ce propos. [contact auteur : Samuel S.] - [compléter cette analyse]