Les petites fleurs Il n'y a pas de rapport entre le film de René Clair et les paroles des chansons de Brassens composées pour lui. Les petites fleurs, des prostituées ? Bizarre... D'autant qu'à l'époque il n'y avait pas de prostituées dans les bois comme aujourd'hui. [contact auteur : Gérard Lenne] - [compléter cette analyse]
Question de virgule Toutes les versions que l'on trouve de ce texte sur internet placent une virgule après l'adverbe ; c'est une erreur : il faut la placer avant ; l'adverbe se rapporte à "ils suivent", non à "je meurs" ; le sujet de la chanson ne meurt pas fidèlement ; ses amis suivent fidèlement son enterrement". D'ailleurs, dans l'enregistrement de cette chanson, Georges Brassens fait très clairement une pause avant l'adverbe et une liaison entre l'adverbe et le "ils" qui suivent. C'est donc bien "fidèlement ils suivent mon enterrement" qu'il faut comprendre. [contact auteur : Alexandre P.] - [compléter cette analyse]
Virgules et double sens En complément : la transcription traditionnelle est malheureusement toujours musicale et masque la forme poétique.
Ici, il s'agit chaque fois d'un distique (deux vers à rime plate) que Brassens augmente par des répétitions. D'abord, il répète tout le premier vers, puis la seconde partie de ce premier vers, ce qui fait des quatre syllabes où se place "fidèlement" une sorte de pivot. Tant que l'auditeur ne connaît pas la suite, il doit rapporter "fidèlement" à "je meurs", faute d'autres repères (la langue verbale est dynamique par opposition à la langue écrite). C'est là la structure particulière de cette chanson.
Il en est de même de la seconde strophe où "dans mon tonneau" correspond non seulement au premier, mais aussi parfaitement au deuxième vers : "Dans mon tonneau, il n'ont pas peur de boir' mon eau."
Dans la troisième strophe, "à la mairie" devient, pour le bref moment de la répétition, une exclamation : "A la mairie !" (venez avec moi!).
Ces jeux "dynamiques" avec ce que l'on appelle parfois "valences" sont typiques pour Brassens.
Dans son recueil "Alcools", Apollinaire avait renoncé à toute ponctuation pour ne pas détruire les "polyvalences" de la langue française. [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Complément Apollinaire : Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours faut-il qu'il m'en souvienne.
La polyvalence pourrait également nous faire comprendre : Sous le pont Mirabeau coulent la Seine et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne. [contact auteur : Samuel S.]