Litote Brassens oppose ici le rameau de laurier, symbole antique des vainqueurs au rameau d'olivier, symbole de la paix .
Mais tout en faisant implicitement référence au rameau de laurier, celui-ci n'est pas nommé dans le texte : manière de dire que les anciens combattants n'ont pas rapporté de laurier de leur guerre et qu'ils n'ont rien gagné par leur faits d'armes. Toujours cet antimilitarisme radical et résolument provocateur... [contact auteur : Benoît G.] - [compléter cette analyse]
Le service de publication est momentanément désactivé, sans doute à cause d'une trop longue liste d'analyses en attente de modération.
Merci de votre compréhension.
Ligne bleue des Vosges Jules Ferry, en tant que Président du Conseil, aurait utilisé pour la première fois l'expression "la ligne bleue des Vosges" le 7 avril 1881 devant l'Assemblée nationale (elle se retrouvera dans son testament : "Je désire reposer dans la même tombe que mon père et ma soeur, en face de cette ligne bleue des Vosges d'où monte jusqu'à mon coeur fidèle la plainte des vaincus.") [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Complément Il peut aussi y avoir une référence à la couleur de l'uniforme des poilus de la grande guerre, le bleu horizon [contact auteur : David Mandel]
Mythologie Les sirènes apparaissent dans l'Odyssée d'Homère. Il s'agit de créatures mi-femmes mi-oiseau (et non poisson!) dont le redoutable chant avait pour fin cruelle de faire couler les navires en séduisant l'équipage par un chant magique. Ulysse s'en sortit en bouchant les oreilles de ses compgnons de cire et en s'attachant au mat de son bateau pour ne pas se précipiter dans les flots. [contact auteur : Benoît G.] - [compléter cette analyse]
Rosalie « Rosalie est si jolie
Que les galants d’Rosalie
(…)
Sont au moins deux, trois millions
(…)
Rosalie est élégante :
Sa robe-fourreau collante,
(…)
La revêt jusqu’au quillon.
(…)
Mais elle est irrésistible,
Quand elle sugit, terrible,
(…)
Toute nue : baïonnette… on !
(…) »
(par Théodore Botrel)
Je vous passe l’intégralité, qui est à l’avenant, mais je vous donne quand même le dernier couplet, affligeant.
Rosalie "Rosalie" est le surnom donné par les chansonniers d'avant-guerre (celle de 14-18 !) à la baïonnette cruciforme et très pointue équipant le fusil français LEBEL mod.1886.
Au contraire des baïonnettes classiques – généralement larges et plates –, cette arme de 52 à 64 cm selon les modèles, était très perforante (et sans doute "perforMante"...) mais en revanche très cassante et incapable de trancher.
Elle fut encore utilisée pendant la seconde guerre mondiale. [contact auteur : Jean-Marie D.] - [compléter cette analyse]
Complément En ce qui concerne le surnom de " Rosalie ", inventé par les chansonniers dans la veine du comique troupier, il fut très modérément employé par les Poilus. Il faut en effet être un amuseur public de l'arrière pour s'imaginer que le fantassin considère sa baïonnette comme une compagne et lui donne un surnom affectueux en conséquence. : remarque relevée sur un site décrivant les armes de la guerre. Ce site souligne la frayeur que suscitait chez les soldats l'annonce d'un probable corps à corps à la baïonnette. [contact auteur : Bisson Philippe]
Il leur manque d'être hors d'état d'aimer Si le contenu de cette strophe ne semble pas conforme au bon sens, c'est bien sûr voulu !
Brassens parle de la perversité de certains sentiments nostalgiques que certaines personnes attachent à La guerre d'autrefois (comme dans La guerre de 14-18). En l'occurence, les anciens combattants qu'il évoque tirent une étrange fierté de devoir à La guerre leur invalidité sexuelle, ce qui laisse deviner leur échelle des plaisirs. [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Monument aux Morts 36000 monuments aux morts existent en France seulement 12 d'entre eux sont pacifistes. On y trouve la liste sur le site de la Fédération Nationale de la Libre Pensée. Voici ce que l'on trouve gravé dans le marbre sur celui de Gentioux-Pigerolles dans la Creuse : « Si tout l’effort produit et tout l’argent dépensé pour la guerre l’avaient été pour la Paix ? Pour le progrès social, industriel et économique ? Le sort de l’humanité serait bien différent.
La misère serait en grande partie bannie de l’Univers et les charges financières qui pèseront sur les générations futures, au lieu d’être odieuses et accablantes seraient au contraire des charges bienfaisantes de félicités universelles.
MAUDITE SOIT LA GUERRE ET SES AUTEURS ! »
Erigé en 1923 par les anciens combattants de 14-18, il n'a jamais été inauguré, ni par les préfets, ni par l'armée. C'est un des rares monuments aux morts en France à être ignoré et méprisé par "les autorités", sans doute parce que l'apologie de la paix dérange encore... [contact auteur : Etienne F.] - [compléter cette analyse]